Label Citoyen du site mémorial du Camp des milles

Mercredi 19 Novembre 2025
Septième Rencontres nationales du Label citoyen au site mémorial du Camp des Milles / Aix en Provence

La progression brutale des actes antisémites et des phénomènes racistes, très préoccupante aujourd’hui dans son ampleur comme dans ses formes, conduit à donner un rôle central à l’éducation et à la formation des citoyens pour y résister. En s’appuyant sur le recul de l’Histoire et des autres sciences de l’Homme, nous proposons, au travers d’un dispositif national de labellisation, de renforcer la vigilance et la responsabilité des citoyens, notamment des personnels de l’éducation et de la formation, des fonctionnaires, des salariés et des bénévoles d’associations, face aux manifestations des haines racistes et antisémites. Les participants à la formation se familiarisent avec des clés de compréhension leur permettant d’identifier et de porter des projets de lutte contre les extrémismes, l’antisémitisme et les racismes, encadrés par un Brevet citoyen ou un Label.

Extrait de la présentation du dispositif de labellisation citoyenne

Le label citoyen est décerné par la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation dans le cadre de la Chaire UNESCO « Éducation à la citoyenneté, Sciences de l’Homme et convergences des mémoires ». (Fondation du Camp des Milles et Aix – Marseille Université)

Discours d’ouverture par les trois porteurs du dispositif : Fondation du camps des milles (Alain Chouraqui) ; Aix-Marseille Université (Eric Berton) ; Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT+ (Elise Fajgeles).

Alain Chouraqui, Président de la Fondation du Camp des Milles nous alerte sur le fait que l’indice d’analyse et d’alerte républicaine et démocratique a été multiplié par 6 entre 1990 et 2025. Cet indice regroupe plusieurs indicateurs déjà existants et permet de mesurer les dangers qui menacent la Démocratie et la République. 

Éric Berton, Président d’Aix-Marseille Université, nous invite pour « Cette cause qui nous oblige » et précise :

le racisme n’est pas une opinion.
Le racisme est un délit.

Puis Élise Fajgeles, Secrétaire Générale à Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH), distingue comme une indispensable urgence, la réalité des « passages à l’acte ».

De nouveau, nous sommes au-delà des mots, des avis-opinions, des « comme loin de nous ».

Nous sommes face à des actes, commis, face à des réalités, frontalement confrontés à ce qui fait société. Même ainsi. 

« Mercredi 19 novembre 2025.
A l’invitation du Camp des Milles, nous sommes Là. Trente-huit projets labélisés , dans un auditorium rempli, d’enfants, d’adolescents, de femmes et d’hommes, de résistances, de mémoires à incarner, de lucioles et de mots qui viennent de loin. 
La journée commence par un film de présentation du lieu où nous sommes. Images et mots.
Ces mots-là, surgissement incandescent. Grondement des nuages. La menace en soi.

IL Y A URGENCE DÉMOCRATIQUE

Cela me prend à la gorge et les pieds sur cette Terre. 
Puis, chacun prendra sa place, tout au long de la journée, pour s’alerter, s’investir, se travailler en solidarités des ébranlés :
« Résister aux engrenages menant au(x) pire(s) »
« Impliquer les jeunes autrement : la dynamique du projet »
« Être citoyen ou le devenir ? »
« Accompagner l’exercice de la citoyenneté, une responsabilité des acteurs publics ? »
« Dire, raconter, toucher. Quand le spectacle vivant se met au cœur de la cité ».

« TANT QU’IL Y AURA DES GENS COMME TOI, 
LE PIRE N’EST PAS SÛR »

Cette phrase m’avait été adressée par Monsieur Maurice Caumières en septembre 2025.
J’en avais été imprégnée de courages.

Ce jour, au Camp des Milles, il m’enlaça l’espoir dans une coque d’audaces
Que cette phrase soit nôtre.
Évidence. Éminence. Exigences. » 

Dalila Boitaud Mazaudier. 

Au fil de la journée, Extraits choisis par Izène Dépinay.

• « Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde » 
• « Grâce à notre film les garçons ont compris que ce n’est pas possible le sexisme »
• « Cet outil permet de comprendre que l’antisémitisme s’inscrit dans le temps long » 
• « Nous voulons avoir une culture démocratique commune » 
• «  Le travail sur le génocide des tutsi au Rwanda nous a mené à l’esclavage car c’est la réelle racine de tout ça » 

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Conversation avec Marceline