L’installation d’une catastrophe est un espace à ciel ouvert, une trace de ce « passé qui ne passe pas », une tentative testimoniale face aux injures de l’amnésie et du révisionnisme.
Elle fait partie d’un dispositif plus vaste constitué d’une pièce de théâtre, de l’édition d’un recueil de textes inédits (essentiellement des témoignages), s’inscrivant dans un parcours ininterrompu de recherches, d’investigations et d’aller retour – relations entre la France et le Rwanda.
« L’Installation d’une Catastrophe » est dédiée à la mémoire des génocides du 20e siècle.
Elle se dresse dans l’espace public, lieu de passage et du temps et devient lieu de rassemblement, de sensible et de pensées.
La rue, nouveau lieu d’exposition grâce à six constructions en bois et métal que nous avons nommé Accident, Suspendu, Vitrine, Monument, Autel, Cercueil et porteurs de Vêtements Brûlés. Les façades, deviennent également supports et marquent en creux la vision des disparus.
Face à face deux absences, les Vêtements Brûlés, traces du feu sur des habits usagés glanés à cet effet évoquent la perte et une tragédie passée et les Empreintes de corps vêtus, empreintes déposées qui ne sont déjà plus l’instant du contact de l’impression avec ce matériau qui nous relie, le tissu, témoin de l’usage et du temps.
Une proposition où rentrent en résonnances et en interférences l’agencement des Vêtements Brulés, les Empreintes déployées sur les murs et l’Oralité, écriture flottante de témoignages et de réflexions qui questionnent la volonté d’effacement, la mémoire et l’oubli. »
Cécile Marical
L’équipe artistique
Conception plastique : Cécile Marical
Muséographie : Adrien Maufay
Mise en paroles : Dalila Boitaud
Réalisation sonore : Vincent Mazaudier, Pierre Mazaudier, Marie-Leïla Sekri.