Actuellement à Paris, résidant deux mois en bords de Seine, j’interroge le temps. Celui qui passe, accélère, ralentit.
Seule souvent et tellement accompagnée en divers chemins, inscrits dans l’éphémère, en prolongements pourtant de ce qui était LÀ.
Le fleuve coule en bas de ma fenêtre.
Les gens marchent inlassablement.
J’écris. J’accompagne l’écriture de l’autre. Je regarde derrière. Devant.
Dans cette parenthèse tout autant lumineuse que NON.
Tout autant mélancolique que NON.
Début d’année.
Quel sens cela pourrait-avoir ? Je n’en sais rien.
Quel jour vraiment quelque chose commence pour nous ? Pour chacun d’entre nous ?
Le 24 avril, le 30 janvier, le 17 avril, le 7 avril, le 11 juillet ou tout autres moments ? Toutes autres dates ?
Qu’est-ce qui commence le 4 février 2023 ?
Qu’est-ce qui se continue ? Jusqu’à quand ? Juste avant.
Les dernières semaines sont déjà dites, jouées, parcourues en mille égards à venir.
En voici des sacrements, des ustensiles, des suspendus miracles, des regards nyctalopes pour les nuits à venir. Et tout autant les jours anciens.
Les dernières semaines inventent les suivantes en jours percés de nos mémoires, en revanches à tenir coûte que coûte.
Et la foi ? Alors la foi ?
S’il faut y croire, nous sommes pavés sur les routes
S’il faut autrement, nous sommes aussi des bâtisses, des bâtiments, des pierres l’une sur l’autre.
N’est-ce pas ?
Dalila Boitaud-Mazaudier
Paris, le 4 février 2023.